Il a fait quelques bons investissements durant quelques bonnes récessions et dirige maintenant tout un tas d’opérations auxquelles il n’y comprend rien. Il gère toutefois ses projets avec le panache d’un homme qui n’a inexplicablement jamais connu l’échec et il faut dire que l’univers semble en parfait accord avec son succès jusqu’à présent. En conséquence, il n’a dû remettre en question ni ses méthodes de gestion archaïsantes ni sa moustache préhistorique. Il a créé le terme « stagflation » en se foulant la langue une fois; il est toujours connu à travers le monde pour cette invention.

Son nom complet est : Charles Edward Overfield. Les gens superstitieux vont sans doute essayer de déchiffrer quelque sens caché dans ses initiales, mais une telle démarche est anti-scientifique.

Débonnaire, doucereux et socialement compétent, il fait partie de ces maîtres absolus de la délégation qui ne craignent pas de jouer les méchants. Lorsque son patron lui met la pression, il encaisse avec un grand sourire gêné que seul un cadre supérieur peut apprécier.

Il est passé maître du progrès personnel au travail et connaît tout le jargon. Il est aussi secrètement adepte du progrès personnel tout court et connaît tout ce jargon-là aussi. Rares sont les bonnes photos de lui, certains disent qu’il est sous l’influence d’une malédiction qui le rend peu photogénique. Il se peut également qu’il soit constamment aux prises avec un syndrome de l’imposteur débilitant caractérisé par des microexpressions faciales tordues qui reflètent la souffrance aiguë de son âme chagrine à chaque fois qu’il est pris en photo. Mais qu’est-ce qu’on l’aime ce Phil!

Maurice est un véritable parangon d’intégrité, de professionnalisme et de perfectionnisme excessif frôlant la pathologie (comme tous les administrateurs système d’ailleurs). Et comme tout bon administrateur système, il vit en mode panique et a plusieurs crises cardiaques à son actif dont il n’a même pas eu conscience.

Il affectionne la nature et les randonnées... Tant qu’elles prennent place dans un rayon de 25 km d’un serveur miroir. Sinon Maurice hyperventile et meurt rapidement. Sysadminotaur a toujours été son nom d’utilisateur et apparaît sur d'innombrables forums, salons de clavardage et serveurs de jeu. Il a trouvé ce pseudo alors qu’il tentait désespérément de comprendre la structure labyrinthique des fichiers sur un vieux lecteur réseau de l’Académie des Administrateurs Système, tout en jouant à une partie épique de Populous II: Trials of the Olympian Gods et en feuilletant un livre à succès tiré de la liste du New York Times intitulé : Les Mots-valises pour les Nuls. Il a réalisé ensuite dans sa vie qu’une référence à Sisyphe aurait probablement été une analogie plus exacte pour sa carrière informatique. Il a conservé le nom... SYSADMINOTAUR.

Homme aux nombreuses contradictions, Bob est décontracté, mais grincheux, heureux, mais pessimiste, paresseux, mais fatigué. Il est paranoïaque à propos des complots et des questions de vie privée, et ce, même si son aura de Monsieur Tout-le-Monde ordinaire le rend totalement inintéressant pour les espions.

Sa relation avec sa femme est tout droit sortie d’une sitcom des années 70. On a droit à tout : des bigoudis, du pain de viande, des siestes sur le canapé, etc.

Il se sent mal à l'aise et gêné par toute interaction humaine qui ne peut pas être gérée par une interface. Max tente cependant de rectifier le tir... en créant de nouvelles interfaces.

Il adore optimiser tous les aspects de sa vie. Il pèse tout ce qu'il mange, adapte ses habitudes de sommeil pour améliorer ses aptitudes cognitives, empile des suppléments pour l'hypermétabolisme, microdose des psychédéliques pour contrer les micronévroses. Il est également très réceptif aux approches plus douces telles que l'alimentation saine, la méditation et les techniques de respiration. Quel hippie!

Pour une puriste de la sécurité comme Kali, le plus grand facteur de risque au sein d’une organisation est... l’élément humain. Bien qu’elle ne puisse pas l’éliminer complètement, elle se contente de lui pourrir la vie en permanence. Kali ne peut cependant pas de permettre de se faire des ennemis, alors elle apprend à choisir ses batailles et à accepter l’incertitude de traiter avec des homos sapiens imparfaits. Jusqu’à ce qu’ils deviennent obsolètes (enfin!).

Elle souffre d’un léger trouble obsessionnel compulsif doublé d’un trouble délirant (paranoïa). Elle est également considérée comme une misanthrope notoire. Toutes des caractéristiques très prisées dans le domaine de la cybersécurité.

Elle fait en sorte que les choses restent tolérables en étant calme, gentille, compréhensive et douce, et en arrachant la tête de quiconque ose perturber l’harmonie sociale fragile et tendue du bureau.

Nintendo.